4 bonnes pratiques d’un contrôleur de gestion

23 juillet 2018

Le rôle du contrôleur de gestion en entreprise a considérablement évolué au cours des dernières années. Le terme de « ​ contrôle ​ » est d’ailleurs en soi un anachronisme. En effet, le contrôleur de gestion est un poste clé qui doit analyser, modéliser et synthétiser des flux monétaires et financiers basés sur des stratégies et un pilotage complexe dans un environnement mouvant. Le contrôleur de gestion, c’est le phare dans la nuit. Celui qui observe, qui avertit, qui conseille et qui guide les managers vers des bonnes pratiques. Un métier qui s’inscrit comme une interface indispensable entre stratégie et action, capable d’être à la fois un coach, un acteur du changement, un lanceur d’alerte et le gardien du temple institutionnel et financier. Retour sur 4 bonnes pratiques du contrôleur de gestion efficace.

Maîtriser tous les rouages internes

Pour bien faire son travail, le contrôleur de gestion doit comprendre le mode de fonctionnement de l’entreprise : ses processus, son organisation, sa hiérarchie, ses procédures de validation, etc. Maîtriser ses rouages est essentiel pour avoir une vision globale et appréhender l’entreprise comme un tout. Le contrôleur de gestion doit donc être capable d’avoir une vision macro et micro. De savoir quels sont les circuits décisionnels, les principaux postes de coûts et de rentrée d’argent, les personnes impliquées et comment recueillir et analyser les informations lui permettant de bien faire son travail.

Une démarche qui implique un contact humain important pour créer des liens de confiance avec les managers opérationnels. Comprendre les rouages signifie aussi comprendre le métier, les contraintes opérationnelles et les défis auxquels les équipes peuvent être confrontées. Un retour d’information du terrain indispensable pour bien appréhender une grande variété de situations.

Comprendre et anticiper les risques

Le risk management fait souvent partie des missions du contrôleur de gestion. Il intervient comme le ferait un credit manager en créant et gérant un modèle déterminant les zones de risque pour l’entreprise, afin de mieux les scorer et les analyser.

Le risque peut être financier, commercial, logistique ou lié à la production. Une ligne de fabrication non fonctionnelle, une infrastructure informatique obsolète, une gestion des stocks non professionnelle, des silos de données non structurées… ce sont autant de risques qui peuvent impacter, à court ou moyen terme, la croissance et l’activité de l’entreprise.

Le contrôleur de gestion agit donc aussi comme un chef d’orchestre qui doit enquêter, mesurer et comprendre les risques afin de définir des mesures de contrôle intelligentes.

S’adapter au changement et l’encourager

La transformation digitale est une réalité à laquelle toutes les entreprises ne se sont pas encore adaptées. Si l’impulsion peut venir du marketing ou de la DSI, le contrôle de gestion a aussi un rôle à jouer dans ce projet. Il doit encourager le changement en tant que vecteur de simplification opérationnelle, en réduisant les procédures inutiles et en encourageant la digitalisation des modes de travail.

Il travaille à la bonne gestion des actifs immatériels et s’assure que la transversalité et l’intégration des systèmes d’information soient efficaces et rentables.

D’autre part, il doit encourager ses équipes à adopter de nouveaux outils de modélisation et d’analyse comme le dashboard prospectif, la méthode UVA ou l’utilisation d’algorithmes spécialisés dans la gestion de données importantes.

Pour y parvenir, la communication, la formation et la mise en pratique doivent être parfaitement bien coordonnées afin de contribuer à encourager le changement de l’intérieur, avec les bons outils et les bonnes méthodes de travail.

S’identifier comme une ressource à forte valeur ajoutée

En matière de compétence, les hard-skills sont essentielles pour un contrôleur de gestion. Il doit connaître la comptabilité, le droit fiscal, être capable de lire des analyses financières et des tableaux de bord. Pour autant, le savoir-être et le savoir faire-faire sont tout aussi importants afin de transformer le contrôleur de gestion en un acteur du changement organisationnel capable d’assumer une vraie mission de conseil et de communication.

Pour y parvenir, il doit s’impliquer constamment avec la direction générale et être associé dans la réflexion liée aux projets stratégiques. Parfois, il s’agit de faire des économies ou de mieux surveiller les centres de coûts. Parfois, il s’agit d’être plus vertueux ou de piloter l’entreprise de manière à ce qu’elle atteigne les objectifs qui lui ont été fixés. Dans tous les cas, il doit être force de proposition, proactif et capable de partager simplement des informations ou des analyses financières complexes afin de prendre les bonnes décisions au bon moment.

Un contrôleur de gestion doit aider la direction générale de l’entreprise dans le suivi de la stratégie et dans sa mise en oeuvre opérationnelle. Un travail qui implique une bonne gestion de la performance, un esprit de synthèse, des bonnes aptitudes de communication, de la rigueur, de l’organisation et un sens relationnel important. Des qualités qui, couplées à ces bonnes pratiques, transforment un contrôleur de gestion traditionnel en contrôleur de gestion à forte valeur ajoutée !

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