À quoi prépare une formation en structures de santé et de solidarité ?

15 avril 2019

Personnes âgées ou dépendantes, handicap, précarité, maladie… ce sont autant de situations rencontrées au quotidien au sein des structures de santé et de solidarité. Cette prise en charge nécessite du personnel formé pour traiter et accompagner les patients et les résidents, tout en sachant gérer et anticiper les défis à venir – qu’ils soient réglementaires, budgétaires, humains ou technologiques. Un Master en structures de santé et de solidarité constitue la voie idéale pour diriger un établissement dont la mission première est d’aider les personnes qui en ont besoin. Un enjeu noble pour une mission de première importance qui requiert une approche globale de la santé et de la solidarité.

Comment est organisée la formation ?

Bien qu’il puisse différer selon les établissements, en général, l’accès à ce type de diplôme peut se faire selon deux manières : en formation initiale (en temps complet) ou en formation continue (à temps partiel). Si la pédagogie et le cursus s’adaptent au rythme des étudiants, le diplôme et la formation restent strictement identiques.
L’admission s’effectue à partir d’un bac +4 (école de commerce, école d’ingénieur ou master universitaire) ou de bac à bac+3 avec une expérience professionnelle significative et sous réserve de la validation du dossier par la commission d’autorisation de candidature.

Le parcours est professionnalisant et dispensé par des acteurs des métiers de la santé et de la solidarité afin de couvrir l’ensemble des problématiques auxquelles sont confrontées les équipes de direction de ces établissements. C’est ainsi que sont évoqués les particularismes de la protection sociale, l’environnement juridique et réglementaire (droit des patients, droit du travail, droit hospitalier, etc.), les questions financières dans les domaines sanitaires, sociaux et médico-sociaux (lecture de bilans, gestion de trésorerie, gestion financière, etc.), ainsi qu’une dimension technologique autour des systèmes d’information.

Les défis rencontrés par les directeurs des structures de santé et de solidarité

Diriger un tel établissement est passionnant et enrichissant sur le plan humain, mais impose également de faire face à de nombreux challenges. Dans un environnement où tout va très vite, il faut savoir être réactif et faire le grand écart entre des missions hautement stratégiques en matière de développement, et des tâches plus opérationnelles. Il faut également être doté d’une grande sensibilité et d’une intelligence culturelle et émotionnelle permettant de faciliter la communication et le travail d’équipe.

Le défi sanitaire et social

Le directeur est le garant de la qualité des soins et de l’accompagnement des patients et des usagers. Alors que le lien social se délite et que l’éloignement familial entraîne l’isolement, le personnel doit être formé et équipé pour trouver le bon équilibre entre soin, écoute et efficacité des procédures.
Les risques sanitaires et sociaux doivent être en permanence évalués, anticipé et le personnel doit être en mesure de faire face à toutes les situations.

Le défi économique

Un établissement de santé et de solidarité ne peut fonctionner sans budget. Il doit donc maîtriser ses dépenses, gérer l’allocation des ressources et proposer de nouveaux services dans un contexte très concurrentiel. La question de l’offre et du positionnement de l’institution doit être claire, lisible et ainsi bénéficier d’une expertise liée au marketing et à la communication. Avoir une bonne culture économique est indispensable pour intégrer une équipe de direction.

Le défi juridique

On ne demande pas au directeur d’une maison de retraite de maîtriser aussi bien le droit qu’un avocat ou un juriste, mais il doit connaître l’environnement réglementaire et institutionnel du secteur de la santé et de la solidarité. Ce sont des pré-requis important pour savoir garantir l’homologation de son établissement et obtenir les financements nécessaires.

Le défi éthique et déontologique

Même dans un quotidien surchargé, il est indispensable de respecter les patients et de les accompagner dans les meilleures conditions. L’éthique doit donc placer l’humain avant toute autre priorité. Il faut aussi veiller à l’intégrité mentale et physique des résidents et des salariés, s’assurer de leur bien-être, former les collaborateurs de manière inclusive, tout en mettant l’accent sur les technologies qui viennent en accompagnement du travail quotidien.

Après une telle formation, les diplômés deviennent des managers polyvalents, capables d’intégrer des postes de direction autant dans le domaine sanitaire que social, médico-social qu’humanitaire. La forte professionnalisation du cursus, les occasions de rencontres, les conférences métiers et les longues périodes de stage favorisent un environnement d’apprentissage orienté vers l’action.

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