MBA MSI : visite inédite du Louvre, sous le prisme de l’intelligence économique

17 février 2017

[su_heading size= »18″]Le MBA « Management de la Sécurité Intérieure » a fait une escale au Louvre[/su_heading]

Voici leur texte collectif concernant cette expérience.

« Le mercredi 8 février 2017, Monsieur Denis FOUSSE – Directeur Adjoint de la surveillance extérieure et des accès – accueillait le MBA du Management de la Sécurité Intérieure de l’Institut Léonard de Vinci afin de lui faire visiter l’un des plus beaux musées du Monde, Le Louvre, sous le prisme de l’Intelligence Économique. Une visite intéressante et enrichissante qui a permis d’aborder les trois piliers de l’Intelligence Économique que sont la veille, la protection et l’influence sous un angle différent et novateur.

Si, historiquement, l’art a toujours été présent dans notre quotidien et dans notre société, il a également influencé de nombreuses disciplines. En effet, la culture, au travers de ses manifestations artistiques aussi diversifiées soient-elles, est une preuve d’éducation, d’ouverture d’esprit aux autres et une manière de découvrir le monde qui nous entoure. L’art offre la possibilité à l’Homme de donner forme à ses sentiments, à ses émotions, à ses idées, à ses croyances et à ses aspirations.
L’art est donc l’essence même de ce qui est humain. C’est le ciment du vivre-ensemble et le seul moyen trouvé pour unifier et rassembler les Hommes.

C’est donc pour toutes ces raisons qu’aujourd’hui encore, l’art est pris pour une des cibles par certains terroristes. Ils ont de toute évidence bien compris l’importance de l’art et de son influence sans mesure partout dans le Monde. Le Musée du Bardo, d’une certaine manière Charlie Hebdo, le Bataclan, Palmyre, le Carrousel du Louvre tout récemment… Ces drames perpétrés ont pour but d’effacer la mémoire de nos sociétés et de diviser les hommes. Pour le comprendre, il n’y a qu’à constater la totale confusion au sein de l’opinion publique entre le terrorisme religieux et la religion musulmane fragilisant considérablement notre capacité à vivre-ensemble. Ces attaques portent également atteinte à notre économie. La culture représente un fort enjeu et intérêt économique pour une nation. Vouloir l’atteindre, c’est avant tout vouloir toucher l’équilibre de son système économique dont, la culture joue un rôle déterminant.
Il est d’ailleurs important de souligner la méthode coercitive utilisée par Daech (Hard Power), si cette organisation a malheureusement réussi à gagner du terrain et augmenter considérablement le nombre de ses troupes, c’est bien grâce à une certaine maîtrise des canaux d’influence (soft power) qui lui donne la capacité de modifier la volonté des autres. En 1895, Gustave LE BON illustrait déjà ces propos : « Déguisées sous des mots bien choisis les théories les plus absurdes, suffit souvent à les faire accepter».
L’affrontement contre cette manipulation à des fins barbares doit donc se faire principalement sur cette aire immatérielle évitant ainsi la guerre, tant recherchée par l’ennemi, ainsi que ses conséquences. Cette approche philosophique est chère à Sun TZU dans l’Art de la Guerre (VI siècle av. J.-C. – V siècle av. J.-C) : « Le meilleur savoir-faire n’est pas de gagner cent victoires dans cent batailles, mais plutôt de vaincre l’ennemi sans combattre ».

Cette visite nous a donc permis de mettre des mots sur les maux qui touchent notre culture et plus largement, notre société. Alors, avec les bouleversements géopolitiques internationaux que nous connaissons à l’heure actuelle, si nous ne faisons pas face, qu’en sera-t-il de l’avenir de notre culture et de notre société telle que nous la connaissons en 2017 ?

Pour finir, nous prendrons comme exemple Alvin TOFFLER qui dans son ouvrage : « Les Nouveaux Pouvoirs » , nous donne les trois clefs du pouvoir. La force matérialisée par le gourdin ou les armes, pouvoir de basse intensité. Elle a été utilisée par tous les dictateurs. L’histoire nous a démontré qu’elle finit toujours par s’affaiblir et l’ordre ou le chaos revenir. Le 2nd pouvoir est financier. Là encore ; c’est un pouvoir de moyenne intensité, nous avons pu le voir après la crise de 1929 ou plus récemment après la crise financière de 2008 plongeant le monde dans l’état que nous le connaissons aujourd’hui. Le 3ème pouvoir est le « Savoir ». Ce dernier n’a aucune limite et il permet de comprendre et d’explorer d’autres schémas de pensée jusqu’alors inimaginable. Qu’est-ce que le savoir comparé à tout ce que nous ne savons pas ?

Pour toutes ses raisons, la préservation et la sécurisation de notre mémoire collective et de notre patrimoine culturel sont devenues une mission majeure et un devoir civique universel vis-à-vis de nos générations futures. »